Message de Michel Lebrun, président

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Voici un message de notre président Michel Lebrun, en lien avec la chronique de Patrick Lagacé, Un jury cocufié parue dans la Presse. 

 

Notre réponse à la chronique de Patrick Lagacé dans La Presse de lundi dernier, a comme c'est trop souvent le cas, pris le chemin des poubelles de ce média. Il faut bien se rendre à l'évidence qu'en 2021, l'opinion des représentants de centaines de praticiens du droit ne fait pas le poids contre les humeurs d'un chroniqueur n'ayant jamais mis les pieds dans la salle de cour du procès qu'il commente. 

À l'âge d'internet, cette situation est irréversible.

Tout candidat juré apte à "faire ses propres recherches" pourra comprendre que la justice est une parodie, "une mascarade où tous les participants sav(ent) qu’ils jou(ent) dans une pièce de théâtre d’été". Le préjudice causé au système du justice en général et aux accusés concernés, si un nouveau procès devait un jour se tenir, est irréparable.

Ceci m'amène à la réflexion suivante: n'est-il pas temps en cette ère numérique, de donner aux ordonnances de non-publication leur plein effet: c'est-à-dire qu'elles soit en vigueur de façon définitive, où, à tout le moins, jusqu'à ce qu'une décision finale ait été rendue et que les recours en appel aient été épuisés. Si les présumées victimes y ont droit, les victimes avérées d'abus de l'État ne devraient-elles pas aussi en bénéficier?

Je crois qu'on devrait faire valoir cette position devant toutes les instances qui nous sont accessibles et j'estime que l'article de M. Lagacé et la censure de notre réponse en sont d'excellentes illustrations.

 

Michel Lebrun, président de l'Association québécoise des avocats et avocates de la défense (AQAAD)

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